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Semaine du patrimoine

Dans le cadre des « Journées Européennes du Patrimoine » et de la fin des travaux de réaménagement du centre bourg, la commune de Quinsac a souhaité rendre hommage à deux personnages emblématiques qui ont fréquenté dans leur jeunesse ou à différents moments de leur vie notre village : Rosa Bonheur et André Berry. 

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Rosa Bonheur (1822-1899),

Peintre animalière, star adulée en son temps, oubliée très rapidement après sa disparition et qui, par la magie de l’anniversaire du bicentenaire de sa naissance, se retrouve sous les feux de l’actualité avec une fabuleuse exposition, dont le succès ne se dément pas, et qui lui est consacrée au musée des Beaux-Arts à Bordeaux jusqu’au 18 septembre prochain, avant une autre rétrospective qui se déroulera au musée d’Orsay à Paris, du 18 octobre au 18 janvier 2023

A LA RECHERCHE DE ROSA BONHEUR : « POUR L’AMOUR DES ANIMAUX » et « HOMMAGE A ROSA »

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Peintre et sculptrice, anticonformiste avant l’heure, Rosa Bonheur, orpheline très tôt de sa mère dont elle se trouve très proche, va très vite montrer sa différence et faire preuve d’une certaine modernité qui va quelque peu dénoter, dans une époque plutôt rigoriste, refusant de se marier, fumant le cigare, portant les cheveux courts et afin de pouvoir porter des pantalons obtenant un certificat de travestissement auprès de la préfecture de police.

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La représentation animalière fera d’elle l’artiste incontournable de la seconde moitié du 19e siècle, elle à qui on prête cette citation « En matière de mâles, je n’aime que les taureaux que je peins. ».

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Native de Bordeaux, elle fréquenta assidument Quinsac en séjournant dans son enfance chez Jean-Baptiste Dublan de Lahet très proche, selon certains auteurs…, de sa mère.

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Très tôt, Rosa s’intéressa au dessin et à la peinture en qualité d’apprentie de son père, lui-même artiste peintre.

La suite, nous la connaissons et son œuvre, importante et originale, méritait amplement qu’on la sortit de l’oubli.

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Notre commune se devait d’accompagner cette renaissance, en lui rendant hommage au travers de deux temps forts : « Pour l’amour des animaux », une exposition de reproductions d’œuvres de l’artiste, en partenariat avec le Musée des Beaux-Arts de Bordeaux que nous remercions infiniment pour son accompagnement au travers de cette évocation et « Hommage à Rosa » par l’artiste bordelaise Delphine Delas.

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André Berry (1902-1986),

Poète et chantre de notre village dans lequel il passa les premières années de sa vie, au fait de sa gloire au détour des années 50, Grand prix de poésie de l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre poétique en 1957. Nous lui devons en particulier « Les Esprits de Garonne » dont il conçut le sujet en compagnie de sa femme lors de l’une de ses nombreuses visites à Quinsac.

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« ESPRITS ETES VOUS LA ? » ET « Évocation d’André Berry »

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Les  Journées du patrimoine à Quinsac  n’auraient pas été complètes  sans un hommage à André Berry, le poète et écrivain, auteur  de cette œuvre monumentale que constitue « Les Esprits de Garonne » et dont en son temps Michel Suffran fit un opéra, et du non moins fameux roman « Les Amants de Quinsac » qui reprend l’histoire de nos deux héros « Joset et Anicé », deux œuvres à qui notre village  s’empressa d’emprunter nombre de personnages mythologiques et ondoyants pour ses voies et chemins : « Le Drac » le phoque à tête d’homme, « Le Follet » le lutin rouge, » La Blanche Nègre » une fée blanche d’un côté et rouge de l’autre,  «  La Dame Verte » reine des oiseaux et des sylphes, « Le Mandagot » dont l’étrange particularité est de posséder deux cornes sur la tête ;  pour ne citer que les plus connus.

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On sait moins que notre illustre auteur s’aventura également dans la littérature érotique avec en particulier « Le vagabond libertin » écrit sous le pseudonyme de Alban Darbaud, et publié en 1937 aux éditions du Scorpion.

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Célébré dans les années 50 et 60, un peu oublié il faut bien le dire aujourd’hui, André Berry reste pourtant très présent dans notre mémoire collective ici à Quinsac, ne serait-ce qu’au travers de son buste en bronze, œuvre de la sculptrice Raymonde Marty, qu’il inaugura de son vivant le 17 mai 1959.

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A cette occasion et en guise de remerciements, il prononça un discours resté célèbre, sous forme de vers en deux sonnets :

« Forme neuve de moi, plus ferme et saisissable,

Pour me représenter Bronze trop précieux,

De moi-même et de tous êtres plus chérissable,

Plus sage, plus modeste et plus silencieux… ».

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Nous rendrons à notre poète l’hommage qu’il mérite, au travers d’une exposition « Les Esprits de Garonne » par Jessyka Rojo et par son « évocation », proposée par David Escarpit.

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Il est juste de dire que notre paisible village de Quinsac a su séduire au cours du temps nombre d’artistes de grand talent !

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Il en va ainsi de Hélène Dufau (1869-1937) native de Quinsac, artiste peintre, affichiste et illustratrice renommée dans les années 1900 et dont nous pouvons admirer certaines de ses  œuvres à la Sorbonne à Paris ou bien encore dans le pays basque, à la Villa Arnaga de Edmond Rostand, mais  également de Gaston Shnegg (1868-1953) peintre et sculpteur renommé, qui offrit à notre village son monument aux morts représentant en médaillon son fils Pierre, mort lors de la bataille du Chemin des Dames durant la Grande Guerre.

Pour aller plus loin....

Un grand merci au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux sans qui l'exposition Rosa Bonheur n'aurait pu être, et tout particulièrement à Etienne Farreyre, Responsable du département valorisation culturelle, à Perine Martin Benejam, Chargée de la communication, de l'évènementiel et des partenariats ainsi qu'à Lucie Penneteau, Service civique communication.

Lionel Faye

Maire de Quinsac

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